2015 : année de la transition digitale pour les entreprises ?
Les entreprises françaises ont bien compris l’importance d’entamer la transition vers le numérique, comme en témoigne le baromètre du cabinet Idaos Lab digital et social. 91 % des entreprises sondées considèrent le digital comme étant stratégique et 80 % se sont engagés dans la transition digitale. Pourtant, toujours selon cette étude un tiers des entreprises ne possède pas de direction consacrée au pilotage de cette transition, dans leur organigramme. Une erreur en termes de stratégie, qui risque d’avoir un impact sur leur compétitivité.
Des impacts multiples sur l’entreprise
Un des principaux impacts du digital sur l’entreprise se situe au niveau de la communication. Les outils digitaux comme internet, et les mobiles (smartphones, tablettes,…) ont exponentiellement augmenté l’impact et la visibilité que peut avoir une entreprise, sur ses prospects. Internet offre une la possibilité d’étendre son marché et son champ de prospection à un niveau international, le tout à moindres frais. Selon Mohamed Khodja, chef du service marketing online d’Ubifrance : « Le simple fait d’ouvrir un site Web et un blog dans la langue du pays, pour se positionner sur les moteurs de recherche, démultiplie les chances d’être repéré ». Sans compter que l’intégration des médias sociaux modifie la gestion de la relation client, qui comporte moins d’intermédiaires et est plus directe.
En outre, le digital a permis la mobilité des salariés qui ont la possibilité de travailler partout, grâce au développement de réseaux performants et accessible grâce à Internet, sur leur terminal (ordinateur portable, téléphone portable,…). Le Cloud est une des solutions ayant permis cette mobilité tout en conservant l’accès aux données de son entreprise. Auparavant, un employé qui souhaitait travailler chez lui devait emporter les données qu’il souhaite traiter, sur un support de stockage comme un disque dur externe, ou une clé USB créée sur mesure et sécurisée. Grâce au Cloud, la limite de stockage est levée et plusieurs collaborateurs peuvent travailler de concert sur un même document.
Au niveau des ressources humaines, le digital peut modifier le type management. Selon une étude du cabinet Kurt Salmon, 62 % des DRH estiment que grâce à la transition digitale des entreprises, le management évolue vers un modèle plus collaboratif et vers un meilleur partage de l’information. En outre, cette transition permet de moderniser la gestion administrative et peut avoir des impacts bénéfiques sur les relations humaines et la vie au travail.
Une transition difficile à aborder
Selon l’étude du cabinet Idaos Lab digital et social, de plus en plus d’entreprises se sont engagées dans la digitalisation de leur entreprise, cependant 51 % des entreprises sondées éprouvent des difficultés. De plus, 49 % n’ont pas défini leurs priorités numériques et un tiers n’ont pas de direction organisationnelle définie dont la tâche serait de piloter cette transition digitale.
Une organisation à revoir
Pour éviter les freins à leur digitalisation, les entreprises doivent créer de nouveaux postes pour faire face à ses nouveaux besoins et rester compétitives face à la concurrence. Définir un pilote qui portera le projet permettra une compréhension de l’organigramme de l’entreprise et de mieux répartir les tâches. L’émergence de postes comme le community manager, responsable CRM, ou l’évolution du poste de responsable marketing sont amenés à jouer un rôle important dans la transformation de l’entreprise.
La formation des salariés peut représenter une solution en interne, pour développer les compétences requises à la réalisation et au suivi du projet. Impliquer les employés est aussi un bon moyen pour les motiver dans leur travail et faire naître un véritable sentiment d’appartenance.
La digitalisation peut aussi impliquer la modification des canaux de distribution d’une entreprise. Il est important de mettre le client au centre de sa stratégie, pour améliorer son expérience en tant que consommateur et le satisfaire. En effet, à l’heure où les médias sociaux font partie du quotidien, le pouvoir d’influence d’un consommateur doit être pris en compte.