Le Lean management est une méthode révolutionnaire qui a fait ces preuves dans nombre d’entreprise, industriel et de service…
Introduction : Le Lean Management au Lean Summit de Lyon
Lors de la 6ème édition du Lean Summit à Lyon du 06 au 08 avril 2016 à la cité internationale, l’équipe de Digital Collab a pu découvrir les secrets du Lean Management.De nombreux intervenants étaient présents à cette occasion.
Ce fût pour moi une belle révélation et une chance pour une meilleure qualité de service et relation client. Faire de l’amélioration continue un moteur pour l’ensemble des collaborateurs…Prendre du plaisir et grandir !
S’assurer d’une vision commune et partagée. Si le Lean management n’est pas exactement identique au processus mis en place dans les entreprises libérées, le moteur reste quand même le plaisir et le bonheur au travail. Travailler en équipe pour faire remontrer les dysfonctionnements et agir ainsi dans l’intérêt de tous. Aussi, le Lean est une source de croissance pour l’entreprise. Tous les acteurs de l’entreprise doivent être concernés par cette vision !
Au programme de cet événement
Le 06 avril 2016, j’ai ainsi participé à la master class “Lean management dans l’IT” organisée par Marie-Pia Ignace. Un riche moment de théorie, méthode et d’expérience !
Le jeudi 07 avril 2016, de nombreux intervenants sont venus partager leurs expériences en plénière dans le magnifique amphithéâtre de Lyon.
- Michael Ballé de l’Institut Lean Summit France,
- Daniel T Jones de Lean Entreprise Academy,
- Boris Evesque de la SNCF : une démarche Lean dans la maintenance ferroviaire,
- Aurore Xemar de Plastic Omnium : parce qu’on ne gère bien ce que l’on voit, management visuel pour l’amélioration continue des activités de service,
- Emmanuelle Legault de Cadiou Industrie : le choix Lean et du flux tiré lissé pour accompagner la croissance,
- Benjamin Garel du CHU de Grenoble : le Lean dans un environnement Hyper complexe,
- Pierre Vereille, Constellium : Être Lean dans la durée.
Le vendredi 08 avril 2016 nous avons pu partager les expériences de
- Benoit Charles-Lavauzelles de la société Théodo et comment il a multiplié la taille de son entreprise par 10 en 4 ans grâce au Kaizen,
- Cyril Dané de la société AIO, nous a parlé de l’engagement du dirigeant au coeur de la démarche
- Cécile Roche de Thalès a traité la question du Lean dans l’ingénierie,
- Stéphane André de l’APM nous a partagé sa longue marche vers le Lean et la mise en place du Lean dans la qualité de service et dans le management
Mais au fait, qu’est ce que le lean ?
Le Lean est une méthode, un processus d’amélioration. Cela ne consiste pas à transformer le processus où à déployer de nouvelles normes mais à délivrer un meilleur service aux clients et à l’entreprise dans un contexte managérial.
Ce concept s’appuie sur deux piliers : le temps et la qualité (juste à temps et Jidoka).
Dans cette méthode, il est pertinent de dessiner en premier lieu la “Maison de Toyota” pour visualiser ses fondations et agir efficacement au bon endroit.
Toutes les entreprises ne vont pas partir du même constat, ni utiliser les mêmes techniques en première étape. Si certaines utilisent le Jidoka, d’autres vont opter pour des techniques comme Kaizen ou Andon…
Je vais essayer de vous définir les quelques techniques apprises ou modes de pensées lors de cette rencontre à Lyon. Celles que j’ai choisi sont les techniques les plus entendues et utilisées par les entreprises présentes au Lean Summit et qui ont montré leur efficacité.
- Le JIDOKA est, un des piliers du système de production de Toyota, on peut aussi dire « auto-activation ». Avant Toyota les machines étaient surveillées par des opérateurs, l’objectif est de diminuer le nombre d’opérateurs nécessaires à la surveillance des machines. Et c’est cela la force de l’automation que l’on pourrait plutôt comprendre par l' »arrêt automatique », lorsqu’une machine commence à constater que les pièces qu’elle produit sont de moins bonne qualité, qu’elle surchauffe ou qu’elle manque d’huile, elle s’arrête automatiquement en activant un Andon, ce qui alertera l’ouvrier chargé de la maintenance.
On peut ainsi n’avoir qu’un opérateur où il en fallait 4 ou 5 auparavant.
- UN ANDON est une alerte qui permet de corriger rapidement un problème !
Les alarmes sont souvent inspirées des feux de circulation,.
- Le vert pour une condition normale du processus,
- L’ orange pour signaler une difficulté mais non bloquante,
- Le rouge pour évoquer qu’il y a un problème pour réaliser correctement la tâche.
- Les POKA-YOKE sont des systèmes qui s’occupent de l’autonomation, ils confèrent une intelligence relative à la machine.
- LE KAISEN signifie amélioration en japonais. Ce n’est pas une technique mais un mode de pensée qui ne se satisfait pas d’une situation donnée mais qui cherche à l’améliorer ou la remettre en cause pour un résultat meilleur.
- Le TALK TIME est un concept de réduction du temps et le principe fondamental du Lean management. Souvent il est utilisé pour être au plus proche du rythme de vos clients.
Pour donner un exemple concret, Digital Collab propose de l’accompagnement.
- Nos clients nous achètent 100 accompagnements par jour et par an
- Digital Collab travaille 230 jours par an
- Digital Collab travaille à raison de 1 personne de 7 heures. (1x60x7) =420 minutes par jour
- La demande est de -1(0.23) accompagnement par minute
Vous avez donc votre Talk !
Les objectifs majeurs du Lean management
Lorsqu’on se met à faire du Lean, c’est que l’on souhaite avant tout :
- Réduire la durée des cycles de production,
- Diminuer les stocks,
- Augmenter la productivité,
- Optimiser la qualité.
Champs d’action du Lean management
En tant que technique de gestion essentiellement orientée vers la réduction de toute forme de gaspillage, le Lean management repose sur l’analyse des flux logistiques et la suppression de toute activité à non valeur ajoutée, pour une production et un rendement plus justes. On distingue sept formes de gaspillages très courants :
- La surproduction (due à une planification inadaptée, cadence plus rapide que nécessaire).
- Les délais d’attente (standards de travail non respectés) ;
- Les activités de manutention et transport (con-voyage superflu).
- Les traitements inadéquats (Usinages inutiles).
- Les stocks inutiles (stocks excessifs).
- Les mouvements inutiles.
- Les défauts de fabrication (correction des erreurs).
Les processus et l’organisation sont centrés sur deux axes ?
Pour gérer le processus et l’organisation, deux axes sont pris en compte :
- Le temps,
- La qualité
Dans une gestion de projet, il est souvent recommandé d’utiliser des outils comme des tableaux de gestion visuelle pour visualiser l’ensemble du processus et gagner ainsi en temps et qualité.
Si Trello est un outil performant aidant à planifier des tâches journalières ou hebdomadaires.
Smartsheet permet quant à lui d’obtenir des diagrammes de Gantt tout en
- Important vos données et vos informations depuis des tableurs Excel ou Google, ou des fichiers Project
- Partageant une collaboration en temps réel avec rappels de mises à jour,
- Accédant à vos projets depuis n’importe quelle plate-forme, mobile ou traditionnelle.
D’autres tableaux de gestion de projets sont aussi efficaces et permettre de visualiser tout de suite les actions à réaliser et de les définir dans le temps et par collaborateurs.
Pourquoi vos projets sont souvent en retard, principale cause,
- Le partage de vos ressources,
- Un grand nombre de projet par département ou collaborateur,
- La non prise en compte des problèmes qui bloquent la bonne exécution des tâches…
Le Lean management, des techniques pour l’amélioration continue de l’organisation du travail…Mais alors…
Mais si cette méthode est efficace dans la réduction des coûts fait-elle l’unanimité ? Les salariés sont-ils tous aussi persuadés de l’efficacité ? Se sentent-ils plus heureux ?
En 2013 dans les échos, Bertrand Jacquier explique avoir accompagné le déploiement de projets « lean » dans l’industrie. Même s’il en a vu des bienfaits pour celles-ci, il s’est aussi rendu compte des limites. Il est convaincu que « c’est un facteur de risque pour la santé des salariés ».
“Une conviction qui l’a conduit à reprendre des études de psychologie du travail pour devenir expert auprès des CHSCT (Comité d’hygiène, de sécurité et des conditions de travail) au sein du cabinet Secafi. Ce nouveau poste d’observation lui permet de prendre la mesure des dégâts causés par le Lean management : « L’intensification du travail, la diminution de la latitude décisionnelle, la perte de solidarité génèrent à la fois des troubles psychosociaux (RPS) et des troubles musculo-squelettiques (TMS). »
De son côté Marie- Pia Ignace présente à cette 6ème édition et présidente de l’Institut Lean France (association créée en 2007 pour diffuser la culture du lean) répondait à cela que la méthode n’était pas la cause de tous les maux mais seulement comment elle était proposée: « Certains dirigeants n’en retiennent que les volets « gains de productivité » et « réduction des coûts ». Ils les enrobent d’un vague discours sur l’écoute des salariés pour aboutir à la vision perverse d’un lean Pinocchio qui n’a plus rien à voir avec l’original. »
En conclusion, pour faire un bon “Lean management”, il faut avoir une vision commune, un manager investit et non perverti et agir en équipe…Collaborer est la source du succès et la méthode un des pilier de la réussite